Table ronde : Migration climatique, quelles réalités ?
Les populations les plus vulnérables sont aussi les plus durement touchées par les bouleversements climatiques. La prise en compte de ces inégalités est devenue centrale et les migrations environnementales en sont une triste démonstration.Elles concernent les citoyens forcés de se déplacer en raison de sécheresses, mauvaises récoltes, de l’élévation du niveau de la mer ou encore de l’aggravation des ondes de tempêtes.
D’ici à 2050, on estime que le nombre de migrants climatiques pourrait s’élever à 140 millions. Pour autant, le droit français ne reconnaît pas le motif climatique comme justifiant véritablement une protection internationale. Par ailleurs, les effets délétères du capitalisme avec les destructions liées aux industries polluantes ou extractivistes sont aussi des causes d’émigration de plus en plus prégnantes.
Selon une étude récente, le nombre de migrants climatiques pourrait être réduit de 80 % (soit 100 millions de personnes) grâce à des mesures concertées au niveau mondial et national. Interrogeant les réalités de terrain, peu visibles depuis nos sociétés occidentales, nous verrons ensemble comment les sciences sociales peuvent intégrer ces transformations sociétales et protéger ses ressortissants.